C’est une pratique qui reflète bien l’air du temps : près de sept jeunes Français sur dix, âgés de 18 à 34 ans, déclarent aujourd’hui alterner entre boissons alcoolisées et sans alcool lorsqu’ils sortent. Cette tendance, baptisée « zebra-stripping », s’affirme comme un marqueur générationnel, selon une enquête menée en juillet 2025 par CGA by NielsenIQ et le distributeur C10 auprès de 5 000 personnes (source : Snacking.fr).
Convivialité et modération
Loin d’un rejet pur et simple de l’alcool, la Génération Z adopte une approche hybride : savourer un verre, puis opter pour une alternative sans alcool, afin de préserver son bien-être sans sacrifier la convivialité. 69 % des jeunes interrogés se retrouvent dans ce schéma, preuve d’une volonté de concilier plaisir, santé et inclusion sociale. Un tiers des 18-34 ans souligne d’ailleurs que les boissons No/Low leur permettent de mieux s’intégrer lors des moments collectifs.
Mocktails en tête, bières sans alcool en force
Côté préférences, les mocktails s’imposent largement : 70 % des répondants en consomment régulièrement. La bière sans alcool séduit également, surtout chez les hommes, qui affichent dix points de consommation supplémentaires par rapport à la moyenne.

Derrière ces choix se dessinent deux moteurs : la recherche d’options plus saines et l’envie d’élargir le champ des possibles dans les moments festifs.
Des consommateurs prêts à payer
La Génération Z ne voit pas ces alternatives comme une solution par défaut mais comme une offre de valeur. Elle est prête à dépenser en moyenne 4,30 € pour une bière sans alcool, 5,10 € pour un spiritueux No/Low et jusqu’à 5,40 € pour un verre de vin sans alcool. Autre enseignement marquant : 88 % des consommateurs précisent une marque au moment de commander, preuve de l’importance du marketing et du référencement pour séduire ce public.
Une offre encore trop limitée
Si la demande est forte, l’offre en CHR (cafés, hôtels, restaurants) ne suit pas toujours. La moitié des consommateurs réguliers juge la qualité des produits élevée, mais déplore un manque de diversité et de visibilité. Un tiers des ex-consommateurs explique même avoir renoncé à ces boissons faute de choix suffisant ou d’un rapport qualité-prix convaincant. À l’inverse, 69 % affirment qu’une meilleure mise en avant sur les cartes et davantage de dégustations les inciteraient à consommer plus souvent.
Un défi pour les acteurs du secteur
Pour les bars, restaurants et distributeurs, le message est clair : la Génération Z attend une offre riche, innovante et accessible. Ceux qui sauront élargir leurs gammes et proposer des expériences de découverte disposeront d’un atout décisif pour séduire une clientèle jeune en quête de sens, d’inclusion et de nouvelles façons de faire la fête.


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