« Sans alcool, la fête est plus folle », dit l’adage revisité par les adeptes du Dry Dating, cette nouvelle tendance qui séduit de plus en plus de célibataires en quête d’authenticité. À l’heure où les boissons sans alcool connaissent un essor fulgurant, les rencontres sobres s’imposent comme une alternative sérieuse aux soirées arrosées où les premières impressions sont souvent floues. Témoignages et décryptage d’un phénomène en pleine ascension.
Des rencontres plus sincères
Le Dry Dating repose sur une idée simple : favoriser des échanges plus vrais, sans l’euphorie artificielle de l’alcool. « Après plusieurs rendez-vous où l’alcool faussait les discussions, j’ai voulu tester des rencontres sobres », explique Clémence, 32 ans, adepte de cette pratique depuis un an. « Sans alcool, on est vraiment soi-même. On n’a pas besoin de se demander si l’attirance vient du cocktail ou d’une vraie connexion. »
Un avis partagé par Thomas, 29 ans, qui reconnaît avoir longtemps utilisé l’alcool comme un « facilitateur social ». « J’ai réalisé que je me cachais derrière un verre pour masquer mon stress. Le Dry Dating m’a appris à être plus à l’aise naturellement et à rencontrer des personnes qui partagent cet état d’esprit. »
Bars sobres et événements dédiés : un marché en expansion
Face à cette demande croissante, les lieux et plateformes spécialisés dans le Dry Dating se multiplient. À Paris, le bar sans alcool Drinks & Co organise régulièrement des soirées dédiées aux célibataires sobres. « On voit de plus en plus de gens qui veulent sortir de la routine des bars classiques et tenter une approche plus authentique », explique Lisa, organisatrice d’événements pour le lieu.
Certaines applications de rencontres, comme Bumble et Hinge, permettent désormais d’afficher une préférence pour les rencontres sans alcool, tandis que des plateformes comme Loosid, aux États-Unis, sont entièrement dédiées aux adeptes de la sobriété.
Une tendance de fond ou un effet de mode ?
Si le Dry Dating séduit de plus en plus, certains se demandent si cette tendance va s’installer durablement. Pour le sociologue des pratiques sociales Jean-Pierre Cazeneuve, « l’essor du Dry Dating s’inscrit dans un mouvement plus large de consommation responsable. Ce n’est pas qu’une question d’alcool, c’est aussi une volonté de mieux maîtriser ses choix, de privilégier la qualité des interactions humaines. »
Camille, 27 ans, n’envisage plus ses rendez-vous autrement. « Au début, j’avais peur que ce soit trop sérieux, mais en réalité, on s’amuse tout autant. Et au moins, le lendemain, on se souvient de tout ! »
Entre quête de sincérité et nouvelle manière de vivre les rencontres, le Dry Dating semble avoir trouvé son public. Un signe que, même en amour, la sobriété a désormais sa place.


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